Abstract
Le premier ouvrage de Quentin Meillassoux a pour thèse principale – du moins sur son versant critique – l’inconsistance ou l’inconséquence des philosophies post-kantiennes, phénoménologie incluse. Leur «idéalisme» plus ou moins assumé les rendrait impuissantes à prendre la mesure de certains phénomènes, dits «ancestraux» ; phénomènes dont la Science, elle, démontre patiemment l’existence. Ainsi Meillassoux met au défi le phénoménologue invétéré de rendre compte de la possibilité de ces énoncés portant sur le Grand Dehors, sur ce qui échappe à toute donation immédiate. Toutefois, il nous semble que cette critique manque sa cible, et ce pour quatre raisons que nous allons successivement développer : l’autonomie du versant signitif de l’intentionnalité, dans la mesure où une intention de signification vide ne s’identifie pas à un non-sens ; les pouvoirs de la conscience d’image, notamment à travers l’exemple de la fiction, qui donne à penser un quasi-remplissement des énoncés ancestraux ; la « thématisation », par la plupart des disciples de Husserl, d’une radicale diachronicité de certains événements, dont la temporalité s’inscrit en faux contre celle qui sous-tend le flux continu des vécus, et la corrélation intentionnelle avec lui ; l’intérêt porté à un autre champ scientifique, celui de la physique quantique, auquel il lui arrive d’emprunter certains concepts, et plus généralement sa méthode.![Creative Commons License](http://i.creativecommons.org/l/by-nc-nd/4.0/88x31.png)
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